Le sport sur ordonnance, c’est quoi ?

Le sport sur ordonnance, c’est quoi ?

Hautement recommandée pour la santé, l’activité physique ou sportive pourra bientôt être prescrite par le médecin traitant. Explications.

Pour préserver notre santé nous devrions tous aire au moins 10 000 pas par jour, La marche, la course à pied, la natation, cyclisme… toutes ces activités physiques ou sportives, pratiquées de façon régulière sont bénéfiques pourvu qu’elles soient adaptées à notre état de santé. En effet, les études scientifiques sur la question l’attestent : l’activité physique peut prévenir la survenue de plus de 35 maladies chroniques (telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer du sein du côlon, de la prostate, certaines maladies neurodégénératives et rhumatismales, hypertension artérielle … ) et contribuer au traitement de 25 pathologies chroniques déjà déclarées (diabète, maladies cardiovasculaires … ). « Par exemple, il est, aujourd’hui, prouvé que la pratique d’une activité physique régulière chez les personnes diabétiques permet de réduire leur consommation de médicaments antidiabétiques. L’activité physique et sportive améliore non seulement leur état clinique, mais aussi, leur qualité de vie », souligne le professeur Xavier Bigard, président de la Société française de médecine de l’exercice et du sport (SFMES).

Le sport sur ordonnance : Le mèdecin généraliste au premier plan

Ainsi, il n’est donc pas étonnant que le ministère de la Santé se soit emparé du sujet. La réflexion menée depuis quelques années invite le médecin généraliste (praticien identifié comme étant le plus proche du patient) à prescrire de l’activité physique adaptée aux personnes en affection longue durée (ALD), dès le 1er mars prochain. « Les textes réglementaires ne concernent que les patients en ALD. Mais dans les faits, le médecin a le devoir de prescrire de l’activité physique pour tous les patients qui le nécessitent, y compris ceux qui ne sont pas en ALD (tels que ceux qui ont des facteurs de risque particuliers pour leur santé, des problèmes articulaires .. .). Outre la prescription écrite sur ordonnance, le médecin généraliste peut aussi émettre des recommandations orales d’activité physique pour les personnes qui en ont particulièrement besoin (par exemple, celles dont le métier les contraint à la sédentarité) », précise le professeur Bigard.

Des questions en suspens Néanmoins, plusieurs questions méritent encore d’être clarifiées. En effet, certains sites de pratique sportive seront-ils labellisés ? Par ailleurs, le sport sur ordonnance sera-t-il remboursé par l’Assurance Maladie. « Pour le moment, ce n’est pas le cas: chaque patient en ALD (ou non) qui bénéficiera d’une prescription d’activité physique établie par son médecin traitant devra s’acquitter lui-même des frais que cette pratique pourra engendrer.

Concernant la  prise en charge financière, nous n’avons pas encore de réponse du ministère de la Santé, mais certaines mutuelles proposent déjà des garanties de sport sur ordonnance avec des remboursements spécifiques », précise le professeur Bigard En outre, pour prescrire de l’activité physique sur son ordonnance, le médecin traitant doit connaître les différents sports et le lien entre leur fréquence et l’impact sur la (les) maladie(s) de ses patients. « Les connaissances sur ce sujet sont très hétérogènes.

Pour aider à la rédaction adéquate et détaillée d’une pratique sportive sur ordonnance, des formations continues sont d’ores et déjà organisées pour les médecins généralistes», note le professeur Bigard Enfin, la prescription du sport sur ordonnance nécessite du temps (la consultation est, en moyenne, assez longue). Mais les médecins ne bénéficient pas de tarifs adaptés pour ce type de consultation. Le principal risque est, donc, le manque d’intérêt des médecins à prescrire de l’activité physique.

 

 

 

 

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